Tu s'OUÏE ?

                  J’atteins donc cette île après avoir emprunté  ce pont qui m’a fait penser à celui du 15  août. A Gênes, en effet le pont a rendu son tablier, il a un peu plié et est devenu pour beaucoup un saule pleureur... Enfin, installé, j’enfourche mon vélo et, dans ce magnifique cadre dunaire, j’arpente les pistes ensablées et pars à l’assaut, comme diraient les cow-boys, de terres inconnues ou presque.

            Mon objectif est la découverte des marais, n’est-ce pas Jean. Ni une ni d’œufs, diraient ces oiseaux couveurs, on devine aigrette, héron et non pas tapon, d’autres oiseaux plus ternes ou même sternes. Je croise des admirateurs de nids, ou Paul où pond un bel échassier. J’aurais pu écrire nippon ni mauvais, cet échassier que l’on évitera de chasser.     J’entends parler d’œufs, de ces employés, avec leur boîte à eux et de certaines espèces d’oiseaux encore inconnus :

• Cet oiseau Chat pond toujours dans les temps de Noël.
• Cet oiseau Free pond, il chante, il crie, il appelle. On lui répond : Allo ?

Ce bel oiseau coloré qui vit dans les casernes. Il peint, pond, peint, pond... Et ces oiseaux se rassemblent par six pour chanter quand ils sortent. On dit que l’on

• entend les sirènes c’est alors que l’oiseau de l’île de Ré ...pond !
• Cet oiseau des rivières pond entre deux rives.

Et, cet oiseau qui est là pond ; celui-ci dans son nid pond, dit chéri ? C’est le pompon, du nord au sud, du Japon à l’Inde et non pas dinde car il aurait fallu se la farcir à table en rentrant et nous aurions été marron.

                  Après cette promenade digestive et oh combien instructive, je prends le temps du repos. La canicule est là, cette canicule qui ne date pas d’hier mais d’avant hier. On relate déjà dans les livres d’histoire qu’en 732, Charles Martel FONDIT sur les arabes à Poitiers. On les appelait les « beurs ». Cette victoire a fait tâche d’huile sur le sud de l’Europe et a donné la frite à tous les combattants... Moi qui suis à la mer, pour me mettre à l’ombre j’ai trouvé un abri côtier.....

              Cette escapade maritime m’a reposé et j’ai pris la direction d’Aiguemorte. J’ai appris au contact de la population que sur la proposition de Monsieur STELE, le conseil municipal avait renoncé à la réalisation d’un nouveau cimetière, le projet avait été enterré, ils avaient fait une croix dessus. Cette décision avait jeté un froid. L’opposition a fait feu de tout bois pour que le projet de crématorium renaisse de ses cendres. Un sujet a mis de l’huile sur le feu , la tarification. Une réclamation avait été déposée auprès du crématorium  d’Orange, ville où les gens sont pressés, pour une personne qui avait demandé une remise car le défunt était mort dans un incendie, le travail de crémation avait déjà commencé, disaient-ils. Toute une histoire pour ce musicien connu qui avait produit des CD et pour qui, le règlement de la facture était à sa portée, la note n’était pas si noire. Il a été finalement incinéré en grande pompe. La famille, en retard, est arrivée à tombeau ouvert, elle était en grande discussion avec le pâtissier, se demandant s’il était judicieux d’offrir des petits fours à l’issue de la cérémonie... ( à suivre)